Spike revint vers les démons l'air détaché
alors que le double de Willow tentait de les calmer. Il portait
à l'horizontal un objet long recouvert d'un foulard.
"Voilà !" Dit-il, "j'ai ça
pour vous."
Les démons ne parvinrent pas à
lire en Spike. Il n'y voyait que son envie de tuer Buffy.
Ils se demandaient donc ce que ce vampire pouvait bien avoir
à leur proposer. D'un geste rapide Spike écarta
le tissu et découvrit une épée avec laquelle
il trancha sans coup férir la tête du démon
le plus proche. Le second recula en menaçant :
"Nous tuer n'effacera pas la dette. La vengeance sera
terrible."
"Mais voyons, nous sommes prêts
à payer la dette, mais c'est vous qui n'avez pas pu
en prendre livraison." Répondit Spike l'air innocent.
Et se fendant en avant dans le plus pur style de l'escrimeur
planta la pointe de son épée dans le torse du
monstre."
Celui-ci recula retenant un cri de douleur.
Puis il essaya de contre-attaquer psychiquement.
Spike porta ses mains à la tête
et grimaça de douleur en titubant vers le démon.
Puis brusquement se fendit de nouveau projetant son épée
devant lui. Elle toucha le démon juste sous la gorge.
Celui-ci perdit l'équilibre se rattrapant au conteneur
derrière lui.
Spike de nouveau tout sourire se moqua de son
adversaire : "Ce n'est plus ce que c'était
les démons psy !". En réalité,
seul et blessé, celui-ci ne faisait pas le poids devant
Spike qui avait été à peine affecté
par son attaque. Le vampire se retourna pour faire face au
fantôme de Willow. "Pas étonnant qu'ils
échouent dans leurs missions." A peine sa phrase
terminée, il repris sa rotation l'épée
levée. Celle-ci balaya l'air sur 180 degrés
et termina sa course en tranchant la tête du dernier
démon qui était toujours agrippé au conteneur.
"Et bien voilà une bonne chose
de faite." Fit-il sur un ton satisfait.
Le fantôme fulminait. "Ca ne marche
pas comme ça un pacte. Tu m'as grillée auprès
des démons Majari. Au mieux je ne pourrais jamais plus
faire appel à eux, au pire ils enverront une équipe
pour me liquider."
Spike répondit négligemment.
"Y a pas à avoir peur d'une telle bande d'incapables."
"C'est quand même grâce à
eux que Buffy est ici." Fulmina-t-elle.
"Oui mais c'est surtout grâce à
ce que tu as là." Répondit-il en pointant
sa tempe. "Je suis fier de toi, même si je ne t'ai
engendrée que dans un monde parallèle."
Ajouta-t-il pour conclure.
"Et bien, finis le travail." Fit-elle
en désignant la tueuse toujours attachée à
sa poutrelle.
"Tu as raison. Où est Drusilla ?
Qu'elle assiste à mon triomphe ! Qu'elle voit
que je ne suis pas le larbin de cette tueuse à la manque."
Lança Spike à la cantonade.
Cette dernière continuait à essayer
de défaire discrètement ses liens. Mais il lui
semblait qu'elle ne progressait plus. Et la disparition trop
rapide des démons ne lui donnait plus beaucoup d'espoir
de parvenir à réussir une contre-attaque dans
les temps.
Spike attendait une réponse à
sa question sur Drusilla. Celle-ci ne vint pas. Il se fâcha
et hurla à nouveau sa question en séparant bien
chaque mot : "Où est Drusilla ?"
Un de ses acolytes osa répondre cette
fois. "On ne l'a pas vu depuis que nous nous sommes cachés
pour attendre la tueuse."
"C'est pas vrai ! Mais c'est pas
vrai !" Hurla-t-il en se mettant à marcher
nerveusement. "On ne peut compter sur personne ici !".
Puis, après quelques secondes de réflexion :
"Bon vous deux", fit-il en désignant deux
de ses sbires, "allez me chercher Drusilla et ne revenez
que quand vous l'aurez trouvée."
Comme ils se regardaient donnant l'impression
de ne pas savoir comment faire, il ajouta : "Par
les égouts. Elle est forcément partie par les
égouts, bandes d'ahuris. Il fait encore jour !"
Et il continua à faire les cent pas dans le hangar.
Le fantôme intervint : "On
a pas besoin de Drusilla pour en finir avec la tueuse. Tu
la bois, tu libères ma soeurette et on va faire la fête
en ville."
"Mais tu ne comprends donc rien !"
Fulmina Spike. "J'ai fait tout ça pour Drusilla.
Cela ne veut rien dire si elle n'est pas là."
Le fantôme était aussi en colère
que Spike, et tout aussi impuissant à faire se réaliser
ce qu'il désirait. Il alla s'installer confortablement
à l'écart dans les bureaux. De là-haut
il pourrait surveiller l'évolution des choses qui pour
le moment, à son grand dam, était au point mort.
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